23 septembre 2008
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Sans bruit, sous le miroir des lacs profonds et calmes, Le cygne chasse l'onde avec ses larges palmes, Et glisse. Le duvet de ses flancs est pareil A des neiges d'avril qui croulent au soleil; Mais, ferme et d'un blanc mat, vibrant sous le zéphire, Sa grande aile l'entraîne ainsi qu'un lent navire. ... / ... |
... / ... Tantôt le long des pins, séjour d'ombre et de paix, Il serpente, et, laissant les herbages épais Traîner derrière lui comme une chevelure, Il va d'une tardive et languissante allure. ... / ... Tantôt il pousse au large, et, loin du bois obscur, Superbe, gouvernant du côté de l'azur, Il choisit, pour fêter sa blancheur qu'il admire, La place éblouissante où le soleil se mire. ... / ... |
Composé en 1864, ce poème de Sully Prudhomme, (dont je ne vous ai proposé que trois extraits, pour ne pas faire trop long pour ceux qui n'apprécient que moyennement les poèmes anciens !) je disais donc que ce poème de Sully Prudhomme est une des plus belles pièces des "Solitudes" qui parurent en 1869. |
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à bientôt .. |